Homéopathie

Un point de vue de pharmacienne sur l’homéopathie

« Bonjour,

Je viens vers vous pour donner mon opinion concernant votre point de vue de l’homéopathie.
Je suis pharmacienne depuis plus de 35 ans et j’ai suivi de près de nombreux cas où justement l’homéopathie a été plus qu’utile, voire surprenante là où la médecine dite classique est inopérante.

Je crois qu’en médecine nous avons besoin de toutes les disciplines à notre portée. On ne va pas trouver toutes les solutions dans une seule médecine. Mais suivant le cas on peut jongler sans frontière de l’une ou l’autre. Le problème réside justement dans l’obstination de détenir la seule médecine qui sauve et la non-ouverture que ce soit d’un côté comme de l’autre. Il faut juste un petit peu de collaboration intelligente sans ego, sans vouloir absolument détenir toute la vérité, sans mettre tous les œufs dans le même panier !

L’allopathie est primordiale avec ses prises de risques et son calcul de la balance-bénéfice/effets secondaires, mais l’homéopathie permet d’éviter de prendre trop de médicaments allopathiques donc moins de prise de risque. Quand je parle d’homéopathie, je pense au suivi par un médecin homéopathe évidemment.

La nécessité du maintien de l’homéopathie dans le circuit médical

Juger les produits homéopathiques comme non-médicaments serait une hérésie. D’une part si ceux-ci sortent du circuit médical, les gens qui se soignent par homéopathie et qui en sont satisfaits ne vont sûrement pas arrêter de le faire sur le seul fait qu’il n’y a pas d’études étayant leur efficacité. Si le produit homéopathique sort du circuit du médicament, cela ira à la dérive. Qui va prescrire les remèdes ? Plus des médecins donc ce sera n’importe quel charlatan n’ayant pas le diplôme ni les compétences médicales; là il y aura vraiment un grave problème ! Sans compter sur la fabrication du produit homéopathique, il n’ y aura plus aucun contrôle de qualité comme un médicament…

Dans les années 1980-1981, je me souviens d’une enquête faite par Test-Achats concernant la vente de médicaments, notamment l’aspirine et le paracétamol. L’enquête portait sur les pharmaciens qui délivraient soit l’aspirine ou le paracétamol et à ce moment-là le paracétamol était considéré comme étant le mauvais choix. Le nom de plusieurs pharmaciens avait même été cité dans cette enquête comme quoi ils avaient délivré du paracétamol. Actuellement c’est juste l’inverse. On considère que le paracétamol est le premier choix, même si aucun des deux n’est sans risque…

Mon père qui était pharmacien était outré de votre politique d’attaque vis-à-vis des pharmaciens. Comment osez-vous encore vous en prendre à nous ?
Sur quelle base ? Sur vos connaissances pointues du sujet ?
Qui vous viennent d’où ? Quelles sont vos sources ?
Peut-être les lobbys des firmes pharmaceutiques vous arrosent ou arrosent vos conseillers ? Peut être l’homéopathie est-elle devenue dangereuse non pas pour le patient, mais pour ces firmes pharmaceutiques multinationales toutes puissantes similaires à « monsanto bayer  » : un pied dans chaque pays, peu d’impôts payés, mais un bon arrosage des politiques et on empoisonne à la volée… et sans plus aucune visée pour l’intérêt humain ou médical bref juste le pognon !

Plaidoyer pour la diversité médicale

À ce moment précis, vous croyez détenir la vérité, mais personne ne la détient, car la médecine est multiple comme les gens.
Si on retire l’homéopathie, la phytothérapie, l’aromathérapie, l’oligothérapie, la gemmothérapie et tant qu’on y est l’acupuncture, la nutrithérapie… sur les seules bases qu’il n y a pas d’études prouvant leur efficacité…
Vous amputez la médecine d’armes traditionnelles qui sont utiles.
S’il vous plaît pour le bien du patient et de la collectivité!
Gardons une main avec tous ses doigts et surtout la vraie liberté aux patients de faire leur choix !
Arrêtez de penser à leur place… »